Noriap et Nestlé Purina ont signé le vendredi 4 mars au Salon International de l’Agriculture une lettre d’intention qui doit aboutir à très court terme sur un contrat pluriannuel d’une durée de cinq ans pour la fourniture de céréales issues de l’agriculture régénératrice. Celui-ci permettra aux agriculteurs de bénéficier d’une rémunération additionnelle selon leur niveau de performance évalué chaque année dans ce modèle de production.
Transition vers l'agriculture régénératrice
Depuis 2019, Nestlé et Noriap travaillent ensemble dans le cadre du collectif « Sols Vivants » pour mettre au point un contrat de blé, destiné aux producteurs orientés en agriculture régénératrice.
Charles Léonardi, Directeur général de la supply chain de Nestlé France (à g.), et Philippe Florentin, Directeur général adjoint Noriap, en charge de la commercialisation, ont signé un partenariat le vendredi 4 mars 2022 au SIA.
Observant que « l’agriculture régénératrice joue un rôle essentiel dans l’amélioration de la santé des sols, la restauration des cycles de l’eau et l’augmentation de la biodiversité à long terme » le Groupe Nestlé a décidé de soutenir et d’accélérer la transition vers ce système au niveau mondial, afin d’atteindre son objectif de neutralité carbone en 2050.
Pour Noriap, il s’agit d’accompagner cette tendance de marché, et donc ce besoin client, mais surtout de défendre une valeur ajoutée rémunératrice pour récompenser les efforts et les risques pris par les producteurs engagés dans ce mode de production.
Ces volumes qui s’élèvent à 30 000 t par campagne seront livrés à l’usine Purina de Marconnelle. En 2022/23, ce contrat pourra intéresser une soixantaine d’agriculteurs, pour environ 4 000 ha. Il donnera accès à une prime « d’un montant à deux chiffres » : « celle-ci sera graduelle en fonction du niveau d’engagement de l’agriculteur, en agriculture régénérative.
La performance des pratiques (couverture, réduction du travail du sol), la diversité des cultures permettront de catégoriser le montant de la prime, du niveau 1 au niveau 3 », précise Philippe Florentin, Directeur commercialisation de Noriap.
Ce premier engagement ouvrira certainement dans l’avenir proche à de nouvelles possibilités de développement de ce mode de production.
Lire l'article : L'agriculture de conservation des sols plébiscitée par Noriap
Diagnostic carbone agricole : où en est-on ?
Le label bas-carbone vise à récompenser ceux qui s’engagent dans la lutte contre le dérèglement climatique : il donne un cadre réglementaire aux méthodes de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et à la vente de crédit carbone.
Depuis mai 2021, Noriap propose la réalisation de diagnostics carbone, mais la validation de la méthode grandes cultures (indiquant les étapes de calcul du diagnostic) a tardé au niveau du ministère : elle a été publiée au 15 novembre 2021.
Nous avons donc subi un retard pour l’élaboration des diagnostics carbone.
Depuis février 2022, l’ensemble des éléments est désormais connu pour les outils de calcul, il manque cependant la dernière étape : la certification des outils. Cela ne devrait plus tarder. En attendant, les premiers diagnostics sont sortis, ce sont pour le moment des diagnostics provisoires en attendant le « tampon officiel » de l’État. Encore un peu de patience…
Pour plus d’informations, vous pouvez contacter votre technicien OAD, Noriap en Ligne ou compléter ce formulaire en cliquant ici.