Si celle-ci n’est pas encore valorisée dans les prix payés aux producteurs, elle pourrait servir de socle pour accéder à certains marchés à l’avenir.
C’est pourquoi NORIAP a décidé de lancer une démarche de certification collective, pour le compte de ses adhérents, et a accompagné en 2020 un groupe d’une soixantaine d’exploitations pilotes à la certification environnementale de niveau 2, avec 100% de réussite.
Cette démarche sera ensuite élargie à l’ensemble des adhérents volontaires et prolongée vers le HVE. En 2020, selon les chiffres officiels du ministère de l’agriculture, la France compte 5 399 exploitations certifiées HVE, dont 6 dans les Hauts de France et 1 en Normandie. Ce chiffre est voué à augmenter dans les mois et années qui viennent. Le point sur cette démarche en 4 questions clés.
Cette démarche est construite selon un référentiel, et se décline en 3 niveaux graduels (16 exigences) :
L’obtention de la certification peut se faire de 2 manières :
Il doit s’agir d’une démarche volontaire avant tout, même au sein d’une démarche collective.
Quel que soit le niveau visé elle permet de faire le point sur ses pratiques et sa manière de travailler. Lors des échanges (diagnostic de départ puis point intermédiaires) on trace des pistes de travail et d’amélioration. Les gains de la démarche ne se traduisent pas immédiatement en plus-value sur le produit, mais cela ouvre des perspectives en « préparant » les exploitations à répondre très facilement aux cahiers des charges de productions en filières.
>> Découvrez le témoignage d'un agriculteur ayant passé le niveau 3
Plus de 80% des exploitations françaises certifiées HVE sont des exploitations viticoles. Ceci s’explique par leur activité qui est fortement liée à la commercialisation de leur production. Pour elles la certification HVE est un élément différenciant qui valorise leur produit.
La voie B pour obtenir la certification est plus facilement réalisable dans les exploitations agricoles qui transforment et vendent des productions à forte valeur ajoutée comme le vin, le poids des intrants représentant une proportion inférieure à 30% du chiffre d’affaire.
Pour les exploitations en grandes cultures ou en élevage, le défi peut sembler plus compliqué à relever, car la certification suit le plus souvent la voie A. Il faudra alors travailler avec méthode et ne pas vouloir aller trop vite. Il est essentiel de réaliser un bon diagnostic pour ensuite mettre en place des actions portant principalement sur la baisse de l’IFT et la maitrise de la fertilisation pour ne citer que les principaux. On travaillera aussi les rotations, en infléchissant les systèmes pour apporter des réponses aux exigences. Les solutions existent et sont bien souvent présentes dans les exploitations (OAD, produits de biocontrôle, techniques culturales innovantes…).
L’objectif de HVE en grandes culture ou élevage est ambitieux mais atteignable à condition d’y aller accompagné et par étapes.
C’est la raison pour laquelle Noriap s’est engagée à accompagner premièrement les exploitations vers une Certification Environnementale de Niveau 2 afin d’enclencher la démarche et ensuite poursuivre vers le HVE.
Pour plus de renseignement sur les démarches :