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Michaël et Amandine Decouvelaere : du champ au poulailler et aux frites

Rédigé par Service Communication | 07 octobre 2025

 À Lynde, dans le Nord, Michaël et Amandine Decouvelaere misent sur la diversification pour assurer l’avenir de leur ferme. Entre cultures, volailles, travaux agricoles et nouveaux projets, leur exploitation est le reflet d’un modèle en pleine évolution. 

 

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Michaël est issu d’une famille d’agriculteurs : son grand-père et son père ont exploité ces terres avant lui. Après 15 années passées dans le négoce, il choisit de reprendre la ferme familiale en 2020, au moment du départ en retraite de ses parents.
« On a voulu continuer pour bâtir la troisième génération, perpétuer la ferme et ne pas laisser nous échapper l’exploitation familiale », explique-t-il.

De son côté, Amandine n’est pas issue du milieu agricole. Citadine, elle travaillait dans la restauration avant de rejoindre l’exploitation. Leur rencontre en 2009 a marqué le début d’un projet de vie commun, concrétisé quelques années plus tard par leur installation conjointe.

 

Une exploitation diversifiée

Aujourd’hui, l’exploitation compte environ 80 hectares, avec une large palette de cultures : pommes de terre, blé, betteraves, épinards, pois… Les productions sont écoulées selon plusieurs circuits :

  • Les pommes de terre partent en grande partie à l’export (Espagne, Portugal, pays de l’Est, Italie)
  • Les betteraves sont livrées à l’usine Tereos
  • Les pois et le blé sont envoyés à l’usine de Blaringhem (59)
  • Dès son installation, Michaël a choisi d’introduire la culture d’épinard pour diversifier son assolement. Sa production est destinée à la transformation en surgelé.

L’organisation du tandem repose sur une forte complémentarité : Michaël gère principalement les cultures, tandis qu’Amandine a pris en charge l’atelier volailles.

 

Le poulailler : un projet pour « ramener du vivant »

Le confinement lié au Covid a marqué un tournant dans le parcours d’Amandine. En congé parental pour leur deuxième enfant, elle décide de ne pas retourner à la restauration et d’intégrer pleinement l’exploitation. Mais avec une condition : travailler au contact du vivant.

C’est ainsi qu’est né le projet du poulailler.

Sa mise en place a nécessité près de deux ans de démarches : permis de construire, visites de bâtiments, choix des équipements, montage du dossier avec l’appui d’un cabinet d’études. Finalement, Michaël et Amandine ont opté pour un atelier de volailles de chair, plus compatible avec leur exploitation, et permettant aussi de valoriser une partie de leurs céréales en alimentation animale.

L’inauguration du poulailler a été vécue comme une véritable fierté : « On a eu la chance de visiter plusieurs bâtiments, ça nous a permis de faire les bons choix. On voulait rendre la pareille en ouvrant nos portes pour montrer un bâtiment moderne. »

Au quotidien, Amandine s’occupe du poulailler le matin avant d’amener les enfants à l’école. Le soir, Michaël prend le relais. « On est complémentaires », soulignent-ils. Une organisation qui leur permet de concilier vie de famille et travail d’exploitation.

 

La pomme de terre : du champ à la transformation

La pomme de terre est une production phare de l’exploitation. Pour aller plus loin, Michaël et Amandine souhaitent lancer leur gamme de frites sous vide. L’objectif : compléter la valorisation de leur production en la transformant, répondre à une demande croissante des restaurateurs, magasins et friteries, et développer une nouvelle source de revenus. « On est au début des démarches, il faut créer un local, un laboratoire… Mais l’idée, c’est de proposer un produit prêt à l’emploi, pratique pour les restaurateurs comme pour les particuliers », expliquent-ils.

Ce projet pourrait, à terme, nécessiter l’embauche de salariés supplémentaires.

 

Diversifier encore… et préparer l’avenir

En plus du poulailler et des cultures, Michaël a repris avec un ami une entreprise de travaux agricoles (ETA). Ils proposent des prestations de moisson, fenaison, pressage, semis et travail du sol. Une activité complémentaire qui leur permet de diversifier encore davantage leurs revenus.

Pour Michaël et Amandine, une ferme diversifiée présente différents avantages :

  • Elle permet d’étaler le travail sur l’année,
  • Elle rend le métier moins monotone,
  • Elle assure une meilleure résilience face aux aléas économiques.

Les contraintes existent, notamment en termes d’organisation et de dépendance à la météo, mais ils insistent : « Pour nous, ça reste un plaisir ».

 

À travers leurs choix, Michaël et Amandine démontrent que la diversification n’est pas seulement une stratégie économique, mais aussi un véritable projet de vie.

En conjuguant cultures, volailles, travaux agricoles et nouveaux projets, ils construisent un modèle équilibré et résilient, pensé pour durer et transmettre.

 

Chez Michaël et Amandine, la diversification se vit autant comme une stratégie économique que comme une philosophie. Entre champs, volailles et nouveaux projets, leur exploitation, vivante, respire l’envie de bâtir une histoire transmissible.